Alors que Michael Phelps domine à nouveau le monde de la natation à Rio et que Usain Bolt a répété ses exploits de Pékin et Londres, Montréal se remémore les 21e Olympiques qui ont eu lieu il y a 40 ans sur son sol. Depuis le 1er juin et jusqu’au 30 septembre, l’exposition Souvenirs de 1976 bat son plein au stade. Nous y sommes allés et vous donnons une idée de ce que vous pouvez y apprendre.
1 > Les dessous du logo
Conçu par le graphiste Georges Huel, le logo des jeux de Montréal cache plusieurs symboles. Le plus évident fait référence aux célèbres anneaux olympiques. Qu’en est-il des trois autres arcs au-dessus des anneaux? Ensemble, ils représentent les trois marches du podium. On peut également y percevoir un « M », qui fait honneur à Montréal. Finalement, l’arc du milieu symbolise le lieu d’une célèbre discipline, pouvez-vous deviner laquelle?
2 > Les Olympiques ne devaient rien coûter aux contribuables
Lors de l’annonce de l’obtention des jeux en 1970, le maire de Montréal, Jean Drapeau, avait déclaré que l’événement ne coûterait rien aux contribuables. Au final, la dette des jeux s’est élevée à 1 milliard $. La ville de Montréal en a payé 200 millions alors que le reste à été remboursé grâce à la surtaxe sur le tabac. Oups?
3 > Contexte historique
Où en était le monde lors des jeux de 1976? Le Parti libéral, mené par Pierre E. Trudeau, était au pouvoir à Ottawa. Les libéraux de Robert Bourassa régnaient, pour leur part, à Québec. Le Canadien de Montréal remportait sa 19e Coupe Stanley, George Lucas amorçait le tournage du premier film de La guerre des étoiles et Bohemian Rhapsody de Queen était la chanson #1 des palmarès.
4 > La tenue des jeux a été menacée
De mai à octobre 1975, une grève des travailleurs a sérieusement compromis la tenue des jeux. Finalement, les travaux ont été terminés juste à temps. Comme quoi plus ça change, plus c’est pareil!
5 > Montréal, entre Los Angeles et Moscou
C’est dans un contexte de guerre froide que se sont tenus les jeux de Montréal. Comme tout semblait être une confrontation États-Unis contre URSS à l’époque, Moscou et Los Angeles étaient les favoris pour accueillir les jeux. À la surprise générale, la métropole québécoise s’est interposée entre les deux puissances mondiales.
6 > Les héros de Montréal
Qui ne se souvient pas de la prestation de Nadia Comaneci, médaillée d’or en gymnastique dans trois disciplines? La Roumaine, considérée comme la « reine des jeux », n’est cependant pas la seule à s’être démarquée. Bruce Jenner a remporté l’or au décathlon alors que le Canadien Greg Joy a rafflé l’argent au saut en hauteur.
7 > Le gouvernement en aide aux athlètes
Afin d’aider les Québécois à se qualifier pour les jeux, le gouvernement provincial avait mis sur pied un programme de sport amateur en 1972 afin que 30% de la délégation canadienne soit représentée par des Québécois. Au final, l’objectif n’a pas été atteint, alors que seulement 24% de la délégation provenait de la Belle Province.
8 > Montréal, Toronto, Ottawa et… Sherbrooke
Montréal n’a pas pu tout faire seule pour l’événement. Entre autres, les villes de Toronto, Ottawa et Sherbrooke ont accueilli des matchs du tournoi de soccer tandis que Bromont a également accueilli certaines compétitions.
8 > Le coût de la vie
S’il vous en coûte 3$ pour vous rendre au stade en métro de nos jours, il n’en coûtait que 0,50$ à l’époque. Il faut dire que le salaire minimum au Québec était de 2,87$. Assister aux compétitions coûtait entre 1$ et 32$ alors que les billets des cérémonies d’ouverture et de clôture allaient de 8$ à 40$.
10 > Les jeux de Montréal, comme si vous y étiez
Les organisateurs de l’exposition ont tout mis en œuvre pour vous faire sentir comme si vous étiez présents aux jeux. Vous pouvez entre autres regarder la performance de Nadia Comaneci assis sur des bancs du vieux Forum, où se disputaient les épreuves de gymnastique. Vous pouvez également enfiler un casque de réalité virtuelle pour effectuer un saut de la tour de 10m!
Il ne s’agit que de quelques exemples des nombreuses découvertes que vous ferez sur les jeux lors de votre visite guidée du stade et de l’exposition. Vous pouvez également faire durer le plaisir en continuant les visites au Musée Dufresne-Nincheri et à la Maison de la culture Maisonneuve. Et si, d’emblée, vous aimeriez habiter dans un condo où l’aura du stade olympique est omniprésente, découvrez le projet Uni-T, à quelques rues au sud.